C’est à une vitesse effrénée que le sol se dérobe sous nos pieds. En Occitanie, l’accueil de chaque nouvel habitant (50 000 chaque année) « consomme » plus de 500m2 de foncier (le dernier chiffre actualisé indique plutôt 730 m2), alors que la surface nécessaire pour nourrir une personne s’élève à un demi hectare.
Perte de biodiversité, augmentation de l’exposition aux risques inondation, submersion et sécheresse, disparition de terres agricoles… le rythme d’artificialisation des sols n’est
plus tenable dans le contexte de réchauffement climatique qu’il nous faut impérativement atténuer.
L’amendement qui vous est proposé vise à confirmer notre engagement à freiner drastiquement la consommation d’espaces en inscrivant l’objectif de « zéro artificialisation nette
», non seulement dans le futur SRADDET, mais aussi dans l’ensemble de nos politiques sectorielles (zones d'activités, infrastructures logistiques, équipements touristiques, projets
(auto)routiers... ). Les solutions sont là. Nous accompagnons d’ores et déjà les collectivités pour la mise en œuvre de cet objectif "zéro artificialisation
nette": reconquête des friches, ouverture de tiers lieux, réduction des mobilités contraintes domicile-travail, requalification des centres-bourgs, revitalisation de
l'économie de proximité, re-territorialisation de notre alimentation (et donc de notre production) pour consommer local.
Bref, c’est tout un modèle de développement et d’urbanisation qu’il nous faut repenser. La crise des gilets jaunes est à ce titre riche d’enseignements sur les questions de fond qui
nous sont adressées.