Éolien flottant et Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (24 avril 2019)

 

 

Alors que s’ouvrent à Montpellier ce lundi 24 avril Les Rencontres internationales de l’Éolien Offshore les inquiétudes demeurent quant au potentiel de développement de la filière en France.

 

Bien que la prochaine Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) définisse des ambitions à la hauteur des enjeux pour certaines filières EnR, celles-ci sont beaucoup trop insuffisantes en matière d’éolien en mer.

 

Le gouvernement dans le cadre de la PPE ne propose que 3 appels d’offres jusqu’en 2024 pour 1 GW max installé. En Occitanie, cela représente à peine 500 mégawatts pour 2021 et 2022.  Face à l’enjeu de la transition énergétique et afin de réduire la part de l’énergie nucléaire et carboné, les régions concernées par l’éolien flottant proposent 4 appels d’offre jusqu’en 2024 pour 2.25 GW max installés. Nous réclamons 750 mégawatts pour 2021 et 2022 en Occitanie.

 

Notre Région s’engage pour l’éolien flottant. Ainsi, 2 projets de fermes pilotes expérimentales sont en cours : l’une au large de l’étang de Leucate (les Éoliennes flottantes du golfe du Lion) et l’autre de celui de Gruissan (EolMed). Les projets permettront de tester quatre éoliennes d'une puissance unitaire de 6 mega watts sur chaque site à l'horizon 2021. Si les tests sont concluants, c’est une véritable filière éco-industrielle qui pourrait se développer en Occitanie avec le port de Port-la-Nouvelle comme base logistique. Mais pour cela, les ambitions doivent clairement être revues à la hausse dans la PPE car 1 GW éolien  c’est l’équivalent d’un réacteur nucléaire.
 

 

En tant qu’élu.es écologistes, notre priorité est claire. Ce n’est clairement pas celle qui permettrait une extension de certaines centrales nucléaires comme le prévoit EDF. Ce n’est pas celle d’une PPE qui repousserait à 2035 au lieu de 2025 son objectif de réduction de la part nucléaire dans l’électricité française. Notre priorité est celle qui allie sobriété énergétique, réduction des énergies nucléaires/carbonées et développement des EnR en impliquant l’ensemble des acteurs d’un territoire.
 

Rappelons que la PPE fixe les grandes orientations de notre politique énergétique et définit les actions concrètes à mettre en place pour diversifier notre mix énergétique et tendre vers la décarbonation de notre économie afin d’atteindre les objectifs pour l’État de réduire les émissions de CO2 à hauteur de 40% d’ici 2030 (par rapport à 1990), et de porter à 32% la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale et à 40% pour la production d’électricité.