Repenser enfin la gestion globale de l’eau en Occitanie. CACG : en finir avec les errances du passé

Ce vendredi 26 juin 2020, une délibération sur la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne a été présentée en Commission Permanente. La CACG gère notamment des concessions sur la Neste et les Coteaux de Gascogne. La mauvaise gestion et la situation financière dégradée de l'activité ingénierie a conduit le commissaire aux comptes à déclencher une procédure d'alerte et met en péril ses 220 emplois.Cette délibération portait sur une avance afin de faire face aux besoins urgentsen trésorerie de cette société dont la Région Occitanie détient 7% du capital.
Il était toutefois pour nous inconcevable de sauver une structure à la gouvernance plus que contestable et dont les choix stratégiques ont mené à plusieurs naufrages, dont celui, tragique, du barrage de Sivens. Mais avec cette délibération, la nouvelle CACG ne devrait rien à voir avec l’ancienne. Par leurs amendements adoptés au coeur du texte, les écologistes ont en effet insisté pour que la nouvelle structure devienne un réel opérateur technique fiable et solide pour permettre une gestion pérenne des infrastructures.
Ainsi , selon Agnès LANGEVINE, Vice-Présidente “À terme nous nous doterons d’un nouveau Réseau Hydraulique Régional, réseau support du service public régional de l’eau et exemplaire en matière de gestion qualitative et quantitative de la ressource, de protection de la biodiversité, des milieux aquatiques et des zones humides".
Ce projet stratégique devra pleinement intégrer les objectifs de la Région en matière d’organisation du partage de l’eau entre les usagers à l’échelle des territoires, d’économies de la ressource, de mobilisation des solutions fondées sur la nature.
Pour éviter les conflits d’intérêts qui ont émaillé l’histoire de la CACG,nous avons également fait préciser que dans le cadre du plan de redressement élaboré par les actionnaires, les activités d’ingénierie et de réalisation et d’exploitation seront, en toute transparence, clairement séparées.
Pour Romain PAGNOUX, Co-président du groupe Nouveau Monde "Un groupe de suivi va être crée à notre demande. Nous restons vigilante.es sur l’évolution de ce dossier afin d’éviter les mêmes erreurs qui ont contribué à une gestion chaotique de cet organisme et à ses atteintes environnementales depuis tant années".

 


SIVENS

 NE PAS REPRODUIRE LES ERREURS DU PASSE

 (9 juillet 2019)

"Nous rappelons la nécessité d’une transparence totale sur l’examen de l’ensemble des hypothèses étudiées et plus largement sur les besoins réels en eau de la vallée" Ne répétons pas les erreurs du passé.

 

Actualité :

Nous avons sollicité la Présidente Carole Delga et appelé de nos vœux le report de la décision sur le projet de territoire du bassin versant du Tescou.

 Cette mobilisation a porté ses fruits. La réunion décisionnelle prévue initialement le 15 juillet a été reporté sine die. Une étude va préciser les contours de projet. Ces deux décisions vont dans le bon sens. Nous restons vigilant.es et mobilisé.es sur ce dossier pour que les semaines à venir soient mises à profit pour étudier l'ensemble des hypothèses et les besoins en eau de la vallée.


Concertation Eau : Agir à chaque niveau de la politique régionale pour préserver et économiser la ressource en Eau.

 

Les effets du changement climatique se font sentir chaque jour de plus en plus sur la ressource en Eau et notamment dans notre Région : baisse des débits naturels d'étiage, sécheresse.

L'eau, ce bien commun précieux que nous devons préserver, économiser est soumis de plus à de nombreuses pressions.

Les choix faits en matière d'aménagement de certains territoires avec une urbanisation irraisonnée une artificialisation des sols provoquent une dégradation de la qualité des eaux, ainsi qu'un recul important de la biodiversité aquatique. Mais l'urbanisation n'est pas seule en cause. Ainsi le développement non-maitrisé de certaines activités engendrent des pollutions chimiques importantes des nappes phréatiques, des cours d'eau, des lacs et des lagunes, sources là aussi de pertes de biodiversité. Enfin, nous constatons les nombreux conflits d’usage entre activités économiques et agricoles, consommation des particuliers, collectivités locales, etc.

Notre responsabilité en tant qu'élu-es et citoyen-nes est donc d'agir afin d'économiser l'eau, de la préserver des pollutions. Nous devons aussi intégrer dans nos réflexions la géopolitique de l'eau. En effet, la solution face aux sécheresses, aux manques d'eau pour irriguer ne peut pas être l'exploitation de l'eau des pays du bassin méditerranéen. En préalable à nos actions, nous devons exiger de savoir qui utilise l'eau et comment pour agir à la source des problèmes. La transparence doit être totale.

A chaque étape de nos décisions, nous devons nous poser les questions suivantes :

*Comment a-t-on besoin d'eau ?

*Quelles utilisations ?

*Quelles priorités ?

*Quelles orientations pour notre agriculture et notre industrie ?

*À quel coût ? Qui paie ?

Le changement des pratiques pour des pratiques plus économes en eau, moins polluantes doit se faire à tous les niveaux : particuliers, collectivités, monde économique, etc..

Dans le cadre des compétences de la Région, nous pouvons agir :

*sur les activités (industries, agriculture, tourisme, etc) en soumettant les aides régionales à des critères écologiques sur les usages de l'eau

*sur l'innovation en soutenant fortement les innovations qui permettent des économies d'eau, les dépollutions. Nous ne devons pas hésiter à soutenir également la recherche en viticulture sur des cépages résistants. Innover, c'est aussi permettre de réintroduire des variétés moins consommatrices d'eau.

*sur la préservation du foncier, l’aménagement du territoire afin de lutter contre l'artificialisation des sols et refuser les projets qui concourent encore plus au stress hydrique, à la dégradation de zones humides. La Région dispose d'un outil de planification pour agir en ce sens avec le SRADDET. Nous avons aussi un opérateur (parmi d'autres) qui peut permettre de préserver ce foncier : l’Etablissement Public Foncier d'Occitanie

*sur les usages via des actions de sensibilisation, formation notamment dans les établissements qui relèvent directement de la Région : Lycées, CFA, École régionale de la deuxième chance, Maisons de la Région, etc.

 

Tout au long de notre mandat, nous agirons pour que la Région mette en œuvre des politiques publiques qui permettent un changement des pratiques afin d'économiser la ressource en eau, de la préserver des pollutions.