Les informations qui nous proviennent sur le devenir de l’Office national des forêts (ONF) continuent de nous inquiéter. Le gouvernement persiste dans sa volonté de privatiser les activités de ce qui est pourtant le principal instrument d’une politique de protection des forêts publiques et privées. Ainsi le gouvernement prépare une modification du Code forestier pour permettre aux salariés de droit privé d’effectuer des missions identiques à celles des fonctionnaires. Le nombre de fonctionnaires diminuerait alors au profit des contractuels, qui vont devenir majoritaires au sein de l’Office. Contractuels sur qui pourront plus facilement s’exercer des pressions pour mettre en place la logique comptable et financière que le Gouvernement et la Direction imposent au sein de l’ONF.
Nous ne nions pas qu’il soit urgent de trouver un modèle financier viable pour l’ONF. Celui-ci est financé principalement par l'intégralité des recettes de la forêt domaniale et par 12 % des
recettes forestières communales ainsi que par une taxe de 2 euros par hectare payée par les collectivités. Depuis plus de 20 ans, pour tenter de retrouver l'équilibre financier, l'ONF a supprimé
de nombreux effectifs principalement de terrain, et a "dynamisé" la sylviculture pour récolter plus. Malgré cela, l'équilibre n'a jamais été atteint. La solution passe par une juste rémunération
par l'État des missions d'intérêt général de préservation de la biodiversité, de gestion des risques confiées à l’ONF. Cette solution est d’ailleurs mise en avant dans le rapport d'information
sur la situation et les perspectives de l'Office national des forêts présenté le mercredi 12 juin 2019 par le groupe d'études "Forêt et filière bois".
Nous continuons à apporter notre soutien aux salarié.es de l’ONF qui se mobilisent pour le service public et la préservation des forêts.