L'Eau et les milieux aquatiques, comme il est rappelé dans le Green new deal, sont un patrimoine commun de la Nation et je dirai même de la
Planète entière.
C'est l'Eau nourricière pour tous les êtres vivants, c'est l'Eau pour la Vie !
Et à ce titre, nos actions ne devraient jamais entraver cette fonction initiale et fondamentale !
Nous nous inquiétons de plus en plus du manque d'eau, des sécheresses et des inondations.
Nous nous questionnons sur sa quantité mais aussi sur sa qualité si dégradée de nos jours !
Et il est urgent de trouver des réponses qui se concrétisent par des objectifs mais également par des actions :
- Il est urgent pour retrouver une bonne voire très bonne qualité de l'Eau, d'arrêter de la polluer par les pesticides dans l'agriculture conventionnelle, par l'enfouissement des déchets du
BTP dits "inertes" dans les nappes phréatiques mises à nu dans les gravières, par les rejets des stations
d'épuration parfois défaillantes, par l'utilisation effrénée de substances chimiques et synthétiques et l'utisation effrénée de plastiques. Quand tout cela finit en partie dans les océans !
- Il est urgent de connaître la quantité d'Eau dont nous disposons et cela peut passer par un inventaire précis de toutes les masses d'Eau existantes dans l'Occitanie qu'elles soient
aériennes ou souterraines, naturelles ou artificielles. Et bien sûr, continuer à mettre en place des économies de la ressource et à aller vers la sobriété de son utilisation.
- Il est urgent de trouver des solutions pour les inondations et les sécheresses.
La protection et la reconquête des zones humides en font évidemment partie mais également la qualité des sols des terres agricoles car leur porosité est nettement plus grande dans
l'agro-écologie ou l'agro-foresterie et favorise ainsi naturellement la recharge des nappes phréatiques contrairement aux sols durs et rendus imperméables par un mode d'agriculture trop
intensive.
- La plantation massive d'arbres ou de haies ou comme les haies champêtres ou les haies "brise-crues" permettrait aussi, à la fois de ralentir l'écoulement de l'Eau et de la retenir.
En effet, les crues sont des phénomènes naturels et les rivières ont besoin de leur lit majeur pour pouvoir simplement déborder.
La rivière est un écosystème vivant qui a besoin d'espace et depuis des siècles, on la contraint, on la canalise, on l'endigue. C'est donc effectivement prioritaire, comme il est proposé dans
l'axe 3, d'aller vers la renaturation des cours d'eau en leur redonnant des méandres, ce qui, là aussi, ralentit leur écoulement, en reconstituant leur ripisylve, c'est-à-dire leurs rives,
par une végétation riche et propice à la Biodiversité dont on déplore par ailleurs la chute !
Je terminerai par une problématique dont on parle peu et qui, pourtant, a des conséquences graves pour la vie aquatique, c'est le débit réservé qui, d'une manière générale, se situe à 10%.
Hors ce pourcentage est trop bas et génère des perturbations dans la continuité du passage de l'Eau et, par conséquence, son réchauffement mais aussi un stress hydrique pour les poissons qui
se retrouvent fragilisés et développent des maladies mettant en jeu leur existence. Ce taux de débit réservé ne doit surtout pas être abaissé mais au contraire remonté à 20% par exemple.
Alors, en conclusion, n'oublions pas que la pollution fait chaque année, encore plus de victimes dans le monde que le covid19 et c'est un énorme défi de réussir cette transition pour un
véritable équilibre de nos usages de l'Eau avec le très bon état de nos cours d'eau et de leur vie aquatique pour l'Avenir de l'Humanité et du Vivant.