Plan de soutien Aéronautique - Romain PAGNOUX - AP 16 juillet 2020

Début juin, le Gouvernement a annoncé un plan de soutien (ou plutôt de secours) du secteur aéronautique d’un montant de 15 milliards d’euros. Ces aides massives (versées également dans le secteur automobile) n’empêcheront malheureusement pas les licenciements annoncés par Airbus. Ces suppressions de postes « directs » auront aussi un impact concernant la sous-traitance sur l’ensemble du tissu des sous-traitants dans notre région.

En tant que responsables politiques, nous devons me semble-t-il être très clair sur l'absence de perspective de croissance de ce secteur et poser la question de la reconversion des salariés vers d’autres secteurs d’activité, tel que la reprise du Ferroviaires avec le train à Hydrogène, le recyclage des avions.

Ces choix devront permettre de rebâtir et diversifier la filière aéronautique pour davantage de résilience, avec dans le viseur le respect des objectifs des accords de Paris consistant à limiter le réchauffement climatique global à moins de 2°C. En effet, la croissance exponentielle du trafic aérien dans le monde n’est pas compatible avec la préservation du climat et des ressources naturelles. Et face à l’urgence, les recherches sur l’avion « bas carbone » sont encore des perspectives trop lointaines.
La grave crise que traverse ce secteur montre aussi la dépendance d’un territoire et notamment des sous-traitants à ces activités. Notre région doit donc penser la diversification du tissu industriel régional, orienter les activités vers la transition écologique et la réponse à nos besoins les plus essentiels.
Nous devons donc nous atteler à préparer l’avenir courageusement et en responsabilité. Le rôle de l’État mais aussi des Régions où sont implantées ces industries passe par le soutien financier mais aussi par l’initiation d’un dialogue réunissant tous les acteurs, avec le devoir d’accompagner les salariés touchés vers de nouveaux métiers, vers de nouveaux secteurs durables.