Plan relance emploi - Romain PAGNOUX - AP 16 juillet 2020

Demain se tiendra le grand rendez-vous des négociations autour du plan de relance et d'un nouveau budget à long terme de l’Union Européenne.
Présentée le 27 mai 2020, la proposition de la Commission européenne revêt un caractère inédit par son ampleur puisque le Cadre financier pluriannuel 2021-2027 cumulé avec l'instrument spécifique de relance représenteraient une enveloppe de 1 850 milliards d'euros.
Mais comment aller vers la transition écologique appelée de tous si l’on ne se donne pas les moyens de concevoir de nouvelles politiques dont l’humain, et plus largement le vivant, sont les principaux bénéficiaires ?
Il nous faudra donc s’assurer que les milliards d’euros du plan de relance soient mobilisées au sein des Etats-membres en cohérence avec l'objectif de neutralité climatique à l'horizon 2050.
C’est dans cette ambition européenne que nous inscrivons nos travaux à travers un Plan de Transformation et de Développement qui se nourrit en partie du projet européen de « Green New Deal ».
Le premier volet qui vous est présenté concerne l’alimentation et vise une relocalisation de notre agriculture en circuits courts, synonyme d'emplois et de lieux de (re)création de lien social. Il devra favoriser la réappropriation de notre alimentation pour plus d'autonomie, pour la santé de toutes et tous et pour la préservation de la biodiversité.
Pour faire face à plus court terme à la crise sanitaire que nous traversons, nous vous présentons aujourd’hui un plan de relance pour l’emploi qui représente un engagement financier régional de 211 M€. Il s’adresse aux principaux domaines d’activité de notre Région : Tourisme, aéronautique, viticulture, BTP.
Cependant, une relance qui ne mettrait pas au premier plan l'urgence climatique ouvrirait la voie à un effondrement. Il nous faut avancer résolument vers la sortie du tout-pétrole.
Des inquiétudes importantes se font jour sur l’emploi industriel de notre Région tourné vers l’aéronautique : il faut être très clair sur l'absence de perspective de croissance de ce secteur et poser la question de la reconversion. Il faudra trouver des solutions, vers d’autres secteurs d’activité, tel que la reprise du Ferroviaire avec notamment le train à Hydrogène, le recyclage des avions.
Ces différents plans devront donc tenir compte de la nécessaires adaptation à la crise climatique et exiger notamment des contreparties environnementales et sociales.
Cette crise nous montre à quel point l’ensemble de nos activités sont interconnectées et dépendantes les unes des autres, tout en étant conditionnées par nos ressources et notre environnement. Une sortie de crise ne peut se concevoir secteur par secteur, notre alimentation est liée à notre agriculture qui participe de l’activité des territoires, eux-mêmes moteurs dans l’offre touristique, appuyés par les projets culturels, etc. Cette sortie de crise implique des réponses transversales et globales, ce que nous avons toujours soutenu.
La tâche est immense, mais elle est passionnante ! Les élu.es écologistes du conseil régional d’Occitanie participent pleinement aux travaux de cette assemblée pour les enrichir et prendre ainsi une part active dans la nécessaire transition écologique de notre société.»