Ce dernier débat d’orientations budgétaires de la mandature intervient dans un contexte plus que particulier.
En effet, depuis 5 ans, nous avons débattu des baisses de dotations continues de l’Etat, des transferts de compétences non compensés, du financement des politiques volontaristes et des dépenses de fonctionnement contraintes.
2021 s’annonce sous les hospices d’une incertitude politique avec le possible report des élections régionales et bien sûr, sur fond de graves crises économiques et sociales liées à la pandémie. Pendant ce temps, le réchauffement climatique continue et la crise environnementale s’amplifie.
En 2021, nous devrons composer avec une baisse de recettes importantes, malgré la nouvelle part de TVA sensée amortir partiellement la perte de CVAE, un niveau d’emprunt accru, des dispositifs de soutien à l’économie très couteux, de nouvelles incursions, nécessaires, dans le domaine social, pour donner aux jeunes les moyens d’étudier et de se former et prendre notre part au soutien d’une partie de la population en voie de paupérisation.
A cela s’ajoutent les mesures du Green New Deal dont nous ne connaissons pas encore le coût. Nous y verrons plus clair le mois prochain au moment de l’examen du budget.
Ainsi, nous avons beaucoup à faire, souvent pour pallier les carences de l’état et la coopération, la mutualisation entre collectivités territoriales sont aujourd’hui, plus que de rigueur, dans le respect des prérogatives de chacun.
Fort heureusement, nous partons d’une situation financière saine qui permet d’amortir le choc. La situation risque de devenir très compliquée et nous craignons qu’en cette année 2021 il ne faille recourir régulièrement aux décisions modificatives car il faudrait être devin pour savoir quand et comment l’épidémie va refluer, quel sera réellement le niveau de reprise économique et quels nouveaux besoins vont encore se faire jour.
Peut-il en être autrement tant les perspectives sont mouvantes ?
Nous devons aussi compter avec le futur CPER et les programmes européens dont au premier chef la nouvelle PAC qui risquent de ne pas nous aider et l’incertitude sur la période de versement des fonds REACT EU.
Nous ne pouvons bien sûr pas tout remettre à plat car, pris de court par l’ampleur de la crise, il faut écoper pour maintenir le système à flot cependant, nous savons bien que nous ne pourrons pas continuer comme avant et que rapidement, viendra l’heure des choix. Les élu.es EELV et apparenté.e ont rappelé les leurs notamment lors des débats sur le Green New Deal.