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Compagnie d'Aménagement des Coteaux de Gascogne - Guillaume CROS - AP du 19 novembre 2020

Le rapport de la Chambre régionale des comptes qui nous est présenté aujourd’hui pointe un diagnostic sévère de la gestion de la CACG sur les exercices 2013 à 2017.

Au-delà des éléments d’analyse sur la situation financière et la gestion plus que dégradée de la structure, il apparait indispensable pour les élus régionaux écologistes de ne pas reproduire les erreurs du passé ayant conduit à la mauvaise gestion des projets comme le non-respect des débits minimum du barrage de la Gimone dans le Tarn-et-Garonne ou encore le drame de Sivens avec le décès brutal de Rémi Fraisse, étudiant botaniste.

 

Sécheresse, pollution, biodiversité, agriculture, santé, économie… Alors que la crise climatique s’accélère, la question de la ressource en eau est au centre de toutes les attentions. Pour les écologistes, s’il est encore temps, il y a désormais urgence : les rapports de nombreux scientifiques et les catastrophes climatiques que connaissent nos territoires nous rappellent que ce temps nous est compté.

Dans le cadre de la définition d’un service public régional de l’eau, la Région Occitanie doit jouer un rôle majeur pour construire un nouveau modèle, exemplaire en matière de gestion qualitative et quantitative de la ressource, de protection de la biodiversité, des milieux aquatiques et des zones humides.

Pour éviter les conflits d’intérêts qui ont émaillé l’histoire de la CACG et au regard de l’importante avance en compte courant d’associé de 2,7 millions d’euro apportée par la Région Occitanie en juillet dernier à la CACG, il apparait également indispensable de revoir la gouvernance qui entoure la question de la ressource en eau, de travailler à la co-construction des projets, à leur transparence et à une concertation citoyenne renforcée.

Dans le cadre de la récente votation citoyenne, les citoyens d’Occitanie ont d’ailleurs placé la question de la ressource en eau comme une des priorités pour la Région Occitanie.

Face à la crise climatique, il y a désormais urgence. Se réapproprier les biens communs comme l’eau, élargir la démocratie sont devenues plus que des priorités. Les élus régionaux écologistes, aux côtés des associations environnementales et des citoyens s’y attacheront.