Prisonniers politiques catalans : Un procès et un verdict honteux, en plein cœur de l’Europe  (octobre 2019)

 

Ce lundi 14 octobre 2019, la Cour Suprême espagnole a condamné 9 des 12 prisonnier·es politiques catalan·es à des peines de 9 à 13 ans d’emprisonnement. Cette décision vient clore un simulacre de procès dont tous les juristes internationaux ont dénoncés les graves manquements aux droits de la défense.

 

Aujourd’hui, en 2019, en plein cœur de l’Europe, des hommes et des femmes, élu·es, représentant·es d’associations, ont été condamné·es à des peines lourdes d’emprisonnement pour avoir appliqué, sans jamais avoir recouru à la moindre violence, le programme pour lequel ils ont été élu·es, à savoir permettre aux catalan.es de s’exprimer démocratiquement lors d’un référendum.

Nous, élu·es régionaux écologistes d’Occitanie, dénonçons avec la plus grande fermeté cette décision honteuse et inacceptable pour l’Espagne, mais aussi pour l’Europe. Nous rappelons toute notre solidarité avec les prisonnier·es politiques, leurs familles et le peuple Catalan !

Nous appelons l’ensemble des citoyen·nes européen·es, attaché·es au droit d’expression et d’opinion, à se mobiliser, toujours de manière non-violente, contre l’injustice, pour défendre la démocratie en Catalogne, au cœur de l’Union Européenne, pour la libération immédiate des prisonnier·es, préalable indispensable à l’ouverture d’un dialogue apaisé et constructif.


TOTAL FESTUM du 18 mai au 7 juillet 2019
14ème édition
Créé en 2006, Total Festum est un événement porté par la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée afin de faire vivre et de célébrer les langues et cultures régionales. Cette année, 71 partenaires régionaux (associations ou collectivités) ont été retenus pour organiser cette manifestation sur les 13 départements et dans plus de 120 communes. C'est un outil qui a vocation à redonner de la dignité à la langue et à la culture de nos territoires, de nos mémoires. N'oublions pas que nos grands-parents se disaient je t'aime en occitan, pas en français...
Nous voulons toucher tous les publics, tous les âges, toutes les couches sociales. L'enjeu est de valoriser les langues occitanes et la langue catalane au moment où nous risquons de les perdre à l'école. La réforme Blanquer est con...sternante ! Elle met à mal et détricote tout ce qui a été fait depuis 40 ans.
Retrouvez toutes les manifestations ici
Patric ROUX, Conseiller délégué à la Langue et Culture Occitane

OFICINA PÚBLICA DE LA LLENGUA CATALAN : FINALEMENT ES CREA (mars 2019)

Il aura donc fallu attendre un an et demi et de nombreuses mobilisations pour que l’État confirme enfin sa participation à l’Office Public de la Langue Catalane.
Nous demandions cette création dès la campagne des dernières élections régionales et nous étions resté.es fortement mobilisé.es au sein du Conseil régional pour qu’aboutisse cet outil permettant de valoriser la culture catalane. Le vote en décembre 2017 en Assemblée Plénière d’Occitanie en fut la 1ère étape, mais la mobilisation ne devait pas faiblir face aux réticences de l’État.  

Avec la confirmation de la participation de l’État à hauteur de 100 000€, c’est enfin le début d’une belle aventure qui permettra à chacun.e de découvrir ou redécouvrir la richesse de la culture catalane : la langue, le patrimoine, les savoir-faire artisanaux. Des actions qui concerneront tout particulièrement les jeunes générations.
Jeunes générations qui malheureusement vont avoir des difficultés à accéder à l’enseignement de la langue catalane. Ainsi, le lancement de l’OPLC ne doit pas faire oublier la réforme du lycée en cours qui  met en péril l’enseignement des langues régionales.
La mobilisation a porté ses fruits pour le lancement de l’OPLC, nous la poursuivons pour que les langues régionales ne pâtissent pas de la réforme Blanquer.
La mobilització continua.

Llibertat presos politics
Solidarité avec les prisonniers politiques catalan.e.s (mars 2018)

 
Alors que le procès des prisonniers politiques catalan.e.s a débuté depuis quelques jours à Madrid, Gérard Onesta et Guillaume Cros, membres de la délégation écologiste ont rencontré vendredi 8 février dernier, Elisenda Paluzie, Présidente de l’ANC (Assemblée Nationale Catalane), association qui regroupe près de 80 000 membres en Catalogne et qui est à l’origine des grandes manifestations comme Catalunya, nou estat d'Europa, qui avait réuni près de 2 millions de personnes dans les rues de Barcelone, le jour de la Diada.
L’occasion pour les élus écologistes de rappeler qu’aujourd’hui, en plein cœur de l’Europe plusieurs responsables associatifs, ancien·ne·s élu·e·s catalan·e·s (Député·e·s, Ministres), élu·e·s démocratiquement, sont emprisonné·e·s dans les prisons espagnoles non pas parce qu’ils ont commis un crime mais bien pour leurs idées, pour la mise en application du programme pour lequel ils avaient été élu·e·s.  
Compte tenu des relations historiques que la Région Occitanie (et l’ensemble de ses acteurs économiques, culturels etc) entretient avec la Catalogne, dans le cadre de l'Eurorégion mais également de programmes européens transfrontaliers, Agnès Langevine et Guillaume Cros s’étaient déjà exprimé.e.s en Assemblée Plénière pour le respect des libertés et des droits fondamentaux en Catalogne, pour la libération immédiate des prisonniers, préalable indispensable à l’ouverture d’un dialogue politique constructif. Pour ces raisons, pour défendre la démocratie au cœur de l’Union Européenne, nous vous invitons à signer la pétition qui réunit déjà plus de 10000 signatures.
Sur la photo de gauche à droite : Abel RIU-LAGUNA (Responsable des Relations Internationales de l'ANC), Guillaume CROS, Elisenda PALUZIE (Présidente de l'ANC) et Gérard ONESTA

BASTA LO MESPRÈS ! Pas d’Occitanie sans l’Occitan !
(février 2019)

 

Les projets de réforme du Bac et des lycées déclenchent une véritable levée de boucliers chez les défenseurs des langues régionales. Le monde occitan craint un dramatique recul sur la place de l’enseignement de l’Occitan et plus généralement des langues régionales.
 
Le 30 janvier, professeurs, syndicats et associations se sont rassemblés devant le Rectorat de Toulouse pour revendiquer la préservation et le développement de l’enseignement de l’occitan dans l’éducation nationale face à une menace sans précédent.
Le projet de réforme présenté par Jean-Michel Blanquer (qui doit entrer en vigueur dès la rentrée 2019) porterait un coup historique à l’enseignement des langues régionales, largement anticipé au Rectorat de Toulouse : « Le Rectorat a d’ores et déjà annoncé aux chefs d’établissements que l’enseignement de l’Occitan en langues vivantes se ferait sur fonds propres des dits établissements. Autant dire que peu d’entre eux seront en mesure de les proposer ! » s’insurge Patric Roux, Délégué à la Langue et Culture Occitanes au Conseil régional d’Occitanie, Président du CIRDOC et Premier Vice-Président de l’Office public de la Langue Occitane. « Cette situation entraine clairement le non-respect de la Convention cadre nationale visant justement le développement de l’enseignement de l’Occitan ». Convention signée le 26 janvier 2017 entre l’Éducation nationale, les Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, et l’OPLO (Office Public de la Langue Occitane) qui stipule que « partie intégrante du patrimoine de la France, la langue occitane constitue un bien commun qu’il convient de sauvegarder, promouvoir et transmettre dans un esprit de valorisation de la pluralité linguistique et culturelle, de continuité intergénérationnelle et d’exercice de la citoyenneté ».

La Région Occitanie demande à l’État le respect de ses engagements !
L’ensemble des acteurs régionaux occitans (FELCO- Fédération des Enseignants de Langue Occitane, CREO- Centre Régional de l’Enseignement de l’Occitan, le Congrès Permanent de la Langue Occitane, la Confédération des Calandretas et plus largement les associations occitanes) peuvent compter sur le soutien sans faille de l’ensemble de notre délégation comme du Conseil régional d’Occitanie. Dans un communiqué de presse, la Présidente Carole Delga parle de « recul considérable dans l’enseignement des langues régionales » et demande à l’État que soit enfin mises en place, et dans les plus brefs délais, les modalités d’application de la convention cadre en faveur du développement de l’enseignement de l’occitan.
Dès le 23 juin 2018, à l’initiative de Patric Roux, au nom de la Délégation écologiste, occitaniste et catalaniste, un vœu avait été adopté en Assemblée plénière (par 88 voix), afin que la réforme du Baccalauréat et du Lycée permette la promotion et la protection des langues et cultures régionales, conformément aux engagements internationaux pris par la France en la matière.
« La France a signé par le passé divers accords sur la défense et la promotion des langues régionales, et de la diversité culturelle, pourtant elle ne les met pas en pratique sur son territoire ! » tempête Patric Roux. « Les langues et cultures sont un patrimoine universel. Il n’y a pas de développement possible d’un territoire, sans identités culturelles respectées dans leur diversité ».
La situation est d’autant plus ubuesque que l’année 2019 a été proclamée par l’UNESCO année internationale des langues autochtones !

Nous étions ce dimanche 17 février à 14h, place du Capitole à Toulouse aux côtés des acteurs régionaux occitans.
Une pétition est également en ligne