Nos interventions sur le sujet
LGV Bordeaux-Toulouse :
Il est temps de prendre acte de l'impasse
et de donner la priorité aux transports du quotidien
« LGV Bordeaux-Toulouse : le gouvernement s’entête…
les trains du quotidien s’inquiètent » (7 juin 2016)
Le décret de déclaration d’utilité publique de la LGV GPSO (Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse) a été publié ce dimanche 5 juin 2016 au Journal Officiel. Le gouvernement a donc décidé de
poursuivre ce projet en dépit de l’avis exprimé par de nombreux citoyen-nes au cours de l’enquête publique qui s’était d’ailleurs conclue sur un avis défavorable des commissaires
enquêteurs.
Nous nous étonnons d’un tel entêtement et nous exprimons nos inquiétudes quant au choix du gouvernement en matière ferroviaire. En effet que penser de cette décision lorsqu’en même temps, le
Ministre Alain Vidalies ferme la porte dans une circulaire du 8 avril 2016 à tout financement supplémentaire de l’Etat pour certaines catégories de lignes ferroviaires (classées de 7 à 9). Dans
notre Région, la ligne Montréjeau-Luchon, dont la rénovation ne peut plus attendre est par exemple concernée. L’Etat préfère donc poursuivre dans « le tout LGV » au détriment des trains du
quotidien et de nombreux trains de nuit. Un entêtement extrêmement coûteux car le projet du GPSO atteint aujourd’hui plus de 9 milliards d’euros aux conditions économiques d’août 2013 !! Qui
financera un tel projet ? Pour l’instant c’est la grande inconnue et plusieurs collectivités se retirent de la table des financeurs.
Un entêtement néfaste pour la préservation d’espaces agricoles et viticoles, pour la sauvegarde de zones humides dont nous constatons à chaque évènement climatique l’indispensable utilité.
Nous l’affirmons depuis plusieurs années, la rénovation de la ligne existante entre Bordeaux et Toulouse doit être privilégiée et aurait dû être terminée depuis plusieurs années sans un tel
entêtement. Une rénovation dont nous savons qu’elle sera moins couteuse (environ 2 milliards), moins dévoreuse d’espaces. La rénovation de l’existant mettra Toulouse à 1h35 de Bordeaux. L’écart
de temps pour rejoindre Paris entre la LGV et la rénovation de ligne existante n’est que de 30 minutes. Doit-on considérablement réduire les capacités d’investissement des collectivités
territoriales pour 30 minutes d’écart ?
Nous préférons agir pour nos trains et nos déplacements du quotidien.
Les élu.es EELV et apparenté.es
membres du groupe Nouveau Monde
Conseil Régional Occitanie
0561335386