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Budget 2017 - Véronique VINET - AP 2 et 3 février 2017

En juin 2016, tout comme lors du débat d’orientation budgétaire 2017, nous avions pointé un certain nombre de priorités :

- transition énergétique et écologique

- politique agricole tournée vers l’agriculture paysanne et biologique

 - plus de moyens pour l’ESS et l’économie de proximité

 - politiques éducatives et culture

 - trains du quotidien

Tout n’est pas parfait bien évidemment cependant nous voyons dans les travaux qui ont présidé à la construction budgétaire une ouverture vers la co-élaboration de l’ensemble de la majorité.

Ainsi, nous constatons une avancée certaine pour ce budget sur les volets que je viens d’énoncer. Beaucoup reste à faire car il ne saurait y avoir de transition, écologique, énergétique, sans transition économique. Qu’est ce qui depuis des décennies saccage l’environnement ? Les activités humaines induites par la recherche du profit au travers d’activités économiques. Il appartient donc aux régions, à notre région, d’infléchir ce mouvement de balancier en mettant en œuvre une véritable stratégie de transition économique : gestion des déchets, économie circulaire, innovation pour les bio matériaux, recherche, énergies renouvelables, relocalisation de l’économie, la liste des secteurs à soutenir par la région est longue.

Pour le secteur de l’agriculture, il n’y a pas d’un côté les bons et de l’autre les méchants. Ferme des mille vaches contre petit agriculteur bio. La caricature est facile, la réalité est tout autre ainsi, là encore, il appartient à la région de soutenir les agriculteurs dans leur globalité. Ceux qui s’engagent vers le bio, qui pratiquent une agriculture paysanne respectueuse des êtres vivants et de leur terre, mais également ceux qui ont cédé aux sirènes de l’agriculture productiviste avec toujours plus d’hectares, toujours plus de matériel, toujours plus d’intrants et in fine, toujours plus de dettes. Sur ce volet, la transition est non seulement indispensable mais est une question de survie.

Un budget, c’est aussi une part d’humain, un contrat pris sur l’avenir pour les hommes et les femmes de nos territoires, pour les jeunes. Nous nous réjouissons des politiques éducatives mises en œuvre, du niveau d’investissement pour les lycées et autres établissements scolaires mais nous attendons plus pour les politiques de solidarité, notamment pour le soutien aux associations.

Le contrat social, au-delà de la protection due aux individus recouvre aussi à nos yeux l’épanouissement au travers de la culture et de la pratique artistique, dans le respect de nos différences. Nous ne doutons pas que nous saurons, collectivement, après le temps de la remise à plat, impulser une véritable politique culturelle à l’échelle de notre grande région.

Pour terminer, je voudrais souligner que les axes forts de ce budget 2017, pour l’amélioration du quotidien des 5.7 millions d’habitants d’Occitanie ne sont possibles que dans une région dirigée par une majorité de gauche. La droite quant à elle ne cesse de réduire à néant ces différentes politiques publiques.