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Politique culturelle - Guillaume CROS - AP 20/21 décembre 2017

La nouvelle politique régionale culture et patrimoine que vous nous proposez d’adopter aujourd’hui doit nous permettre d’assoir une nouvelle vision des politiques culturelles,  ambitieuses et innovantes, pour les années à venir.

A l’heure où certaines assemblées régionales font le choix de se désengager de l’action culturelle et où de trop nombreuses structures se retrouvent de fait asphyxiées par de telles mesures, nous ne pouvons que saluer l’augmentation du budget culture que nous venons de voter et la prochaine mise en œuvre de cette stratégie.

La phase de diagnostic et de concertation réalisées au cours de l’année 2017 a permis d’entendre l’ensemble des acteurs culturels de notre région et ainsi de définir des enjeux partagés et actions opérationnelles à mettre en œuvre collectivement.

 

Les élus écologistes seront attentifs à ce qu’après la transposition des fiches actions en dispositifs, une véritable phase d’évaluation soit réalisée afin de connaître l’efficience des dispositifs mis en œuvre et de l’action des agences culturelles.

 

Je reviendrai plus particulièrement sur les enjeux de l’ouverture culturelle sur l’international. De par notre situation transfrontalière, notre ouverture sur la Méditerranée, notre attractivité et nos identités multiples, la Région Occitanie est naturellement ouverte sur l’Europe et sur le monde.

 

Notre Région se doit de renforcer son action pour accompagner et faciliter les partenariats à l’international. Nous nous y emploierons à vos côtés dans les mois à venir ; l’inscription de la culture dans la stratégie régionale de l’attractivité extérieure votée en juin dernier ou encore la mobilisation des fonds européens (au travers notamment du programme Europe Creative) en sont des exemples. Les enjeux liés à la francophonie devront également être intégrés dans les futurs dispositifs culturels.

 

Pour les écologistes, il est également indispensable de faire des maisons de la Région, Sud de France, basées à Londres, Shanghai, Casablanca et New York de véritables points d’appui pas seulement pour les acteurs économiques de notre territoire mais également pour les acteurs culturels. Leur situation géographique doit permettre de valoriser le dynamisme de l’offre culturelle régionale et d’accompagner les acteurs d’Occitanie dans l’ensemble de leurs coopérations internationales. De même, Occitanie Europe, association basée à Bruxelles représentant l’ensemble des forces vives de notre territoire, doit être au cœur des dispositifs culturels régionaux de par son expertise en matière de mobilisation de fonds européens.

 

Nous tenons aussi à nous féliciter de la création de l'EPCC CIRDOC en collaboration avec la Région Nouvelle Aquitaine et ce, malgré les interventions du Maire de Béziers pour mettre à mal ce projet.

 

Le tissu culturel régional, au travers de sa créativité et de sa richesse patrimoniale, la richesse et le rayonnement des festivals et des artistes de renommée de notre Région sont des forces que nous devons accompagner via des dispositifs concrets comme l’aide à la mobilité ou encore la consolidation de nos partenariats institutionnels ; comme au Cambodge, au Japon, au Brésil. Le travail réalisé au sein de l’Eurorégion, commune avec la Generalitat de Catalunya ou encore les Iles Baléares doit être encouragé pour une Euroregion culturellement innovante, portant fièrement d’une seule et même voix la richesse culturelle de nos territoires auprès de l'Union Européenne.

 

La culture, les arts, nos collaborations transfrontalières et internationales constituent un rempart contre les peurs et les extrémismes. Notre action doit ainsi nous permettre de ne pas construire des murs mais bien de créer du lien, de partager et de se comprendre au-delà des frontières et des différences linguistiques.